Susan Nolen-Hoeksema, professeure de psychologie américaine, a identifié dans les années 2000, le syndrome d’« overthinking », traduit littéralement par « trop penser », un mal du siècle largement répandu.

Cette sollicitation excessive de notre cerveau mène fréquemment à la rumination mentale, au travers des préoccupations diverses, des “to do-list” ou des objectifs. Elle se caractérise par un débordement de pensées négatives qui défilent en mode « automatique ». Un fait générateur tel que le stress, la peur, ou un événement traumatique en est généralement le déclencheur.

 

 

Pour aller plus loin sur le processus des ruminations…

Des idées mélangeant réalité et scénarios, parfois les plus sombres, se mêlent, tournent en boucle dans la tête, de manière répétitive et obsessionnelle, sans pouvoir être maitrisées.

Les ruminations font partie intégrante des symptômes psychologiques (tout comme le stress) et sont souvent associées aux symptômes physiques (migraines, tensions musculaires…) et émotionnels (peur, colère…)

Des pensées insensées induites par les ruminations, d’un point de vue émotionnel, sont parfois plus dévastatrices que la seule réalité et alimentent pleinement les émotions négatives.

« Trop penser vous ruine, ruine la situation, mélange les choses, vous inquiète et rend tout pire que ça ne l’est réellement. »

Auteur inconnu

La recherche a mis en avant, sur le plan des neurosciences, que le cortex préfrontal (partie droite du cerveau) est la région cérébrale permettant la régulation des émotions, c’est-à-dire les capacités de les filtrer et les contrôler : les individus n’ont donc pas tous la même propension à développer des ruminations.

 

L’approche du sophrologue

Si la motivation intrinsèque d’un individu, liée au bien-être (selon la psychologie positive), semble être un levier évident, il n’est pas forcément adapté pour le sophrologue. En effet, pour agir sur les ruminations, demander à une personne de se remobiliser par sa seule motivation ne ferait qu’accroitre la confusion dans son esprit. C’est comme exiger de la motivation à un salarié en difficulté à son poste…

En revanche, il est prouvé que lorsque les objectifs sont définis, précis et partagés, l’individu génère de lui-même un surplus de motivation pour les atteindre et obtient de meilleurs résultats.  Cette option est qualifiée de « motivation instrumentale » : la personne renouera peu à peu avec le positif, stimulée par le résultat de ses efforts. Le sophrologue privilégiera donc cette approche.

Dans cette logique, il proposera différentes techniques en vue de rompre la spirale infernale des ruminations. Parmi ses outils, la technique de Sophro Déplacement du Négatif s’avère particulièrement adaptée.

 

Des techniques sophrologiques en réponse aux ruminations

Les symptômes physiques ressentis servent de point de départ dans la pratique de la Sophro Déplacement du Négatif.

Cette technique vise à ce que la personne prenne conscience qu’elle a la possibilité d’évacuer elle-même ses ressentis corporels, mentaux et émotionnels par la respiration contrôlée associée à des contractions et relâchements.

L’objectif est que la personne puisse identifier ses ressentis négatifs avant de les chasser et ramener ainsi son attention sur « l’ici et maintenant ». (L’instant présent)

La répétition fixant la notion, il est nécessaire de s’entrainer pour créer un nouveau schéma de fonctionnement qui sera sollicité en cas de besoin. Ainsi, la personne sera en mesure de se remobiliser seule, en quelques minutes, une fois la technique intégrée.

La présentation de la technique de Sophro Déplacement du Négatif est un exemple d’outil sophrologique efficace pour réduire les ruminations et s’en détacher. Le sophrologue guidera la personne à devenir autonome, en y associant d’autres pratiques, dans le cadre d’un accompagnement personnalisé.